CHANTER !
Le genre de la chanson est très important dans la France du XXème siècle.
Ainsi, on chante à chaque fin de repas par exemple. La population a donc une grande facilité à apprendre les chansons et à les modifier puisque c'est sa principale occupation dans les moments de loisirs.
La chanson est aussi un instrument de révolte et de refus. Par exemple, la Marseillaise n'est pas seulement un symbole de la liberté mais un hymne dont on détourne les paroles pour appeler à lutter contre l' oppression nazie ou du régime de Vichy.
Les airs de chansons connues vont être détournés pour servir la cause de la Résistance. Il peut s'agir de créations spontanées, de quelques couplets fredonnés pour ridiculiser l'ennemi ou de chansons recomposées. Ce sont souvent des réappropriations d' un ancien chant populaire. Tout le monde connaît ainsi l'air et le succès est d'autant plus grand.
Il suffit de siffloter l'air pour résister. Pas besoin de savoir les paroles. Siffloter = résister !
Ils sont publiés en format A4 ou A5 car ce format est plus discret, donc plus facile à cacher.
Ex : "Maréchal nous voilà", chansons revisitée sur l' air de "Bel ami"
Maréchal ah ! vraiment bel ami
Tu récolte [sic] partout le mépris
Les nazis même Hitler
Disent tous d'un drôle d'air
Pétain c'est vraiment notre pantin [...]
Mais la victoire viendra
Et ce jour-là n'est-ce pas Maréchal,
Maréchal tu payeras
Ou encore, une parodie de "Maréchal, nous voilà !" devenant ou "Général, nous voilà !" ou "Maréchal, malgré toi "
Maréchal, nous voilà !
Malgré toi, nous sauverons la France,
Nous jurons qu'un beau jour
L'ennemi partira pour toujours
Maréchal, nous voilà !
Nous avons retrouvé l'espérance
La patrie renaîtra, Maréchal, malgré toi.
Certains de nos camarades de 3e ont accepté de chanter avec nous ce dernier chant. Notre objectif fut d'appréhender l'enthousiasme et la volonté se dégageant de ses paroles. Volontairement, nous avons filmé avec un drap blanc, en hommage aux résistants, qui sans cesse devaient agir de manière discrète et cachée, pour éviter d'être arrêté.
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